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2 décembre 2011

La servante écarlate (The Handmaid’s Tale) – Margaret Atwood [1985]

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L’histoire (Quatrième de couverture):

Dans un futur peut-être proche, dans des lieux qui semblent familiers, l’Ordre a été restauré. L’État, avec le soutien de sa milice d’Anges noirs, applique à la lettre les préceptes d’un évangile revisité. Dans cette société régie par l’oppression, sous couvert de protéger les femmes, la maternité est réservée à la caste des Servantes, tout de rouge vêtues. L’une d’elles raconte son quotidien de douleur, d’angoisse et de soumission. Son seul refuge, ce sont les souvenirs, d’un temps où elle était libre, où elle avait encore un nom.

 

Mes impressions de lecture :

A l’heure où les dystopies jeunesse caracolent en tête des ventes, et pullulent dans les rayons, il est bon de rappeler que le style n’est en rien nouveau. "La servante écarlate" en est un exemple flagrant, et il a été écrit en 1985.

Margaret Artwood nous dépeint un monde où le fanatisme religieux a repris le dessus, pour contrôler une civilisation en pleine décadence: nucléaire, pollutions chimiques, stérilité, épidémies … Le régime de Giléad instaure un pouvoir totalitaire, créant des castes étanches où chacun porte sa croix.

L’extrémisme de cette dictature est difficile à comprendre, car peu d’indices sont semés dans ce récit sous forme de journal. Tout semble démesuré, impossible. Mais lorsqu’on saisit peu à peu le contexte dans lequel s’inscrivent cette mutation, alors le réalisme prend peu à peu le pas.

Ce qui garde le lecteur en haleine, c’est justement de ne pas comprendre. La protagoniste, Defred, distille le nœud de l’intrigue au compte-gouttes, à tel point qu’on se demande à chaque page si l’on en saura plus, ou si le reste de l’Histoire reste à deviner.

Cette subtilité m’a séduit, néanmoins je l’aurais plus appréciée si au milieu de tout ça l’auteur ne m’avait pas bombardé d’états d’âme digressifs, et parfois redondants, qui alourdissent certains passages. Certains sont néanmoins nécessaires pour accentuer le contraste entre la vie de la jeune femme avant le changement de régime, et offrent bien sûr toute la profondeur à la réflexion de l’auteur.

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Était-ce ainsi que nous vivions alors ? […] Nous étions les gens dont on ne parlait pas dans les journaux. Nous vivions dans les espaces blancs et vides en marge du texte imprimé. Cela nous donnait davantage de liberté. Nous vivions dans les brèches entre les histoires. quotes2 

Loin des histoires d’amour ou des clichés du genre, la servante écarlate nous décrit avec froideur la violence injustifiée d’un monde qui tente de faire face à la décadence. Et face à ça, elle se bat pour sa condition de femme, dont on tente d’éliminer toute humanité.

 

Ma note :

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