Coraline - Neil Gaiman
L’histoire:
Coraline et ses parents viennent d’emménager dans une maison partagée en plusieurs appartements. Le lendemain de son installation,Coraline part explorer son nouvel univers. Après avoir entendu des bruits étranges et vu une ombre détaler dans un couloir, elle ouvre une porte condamnée et se retrouve dans un appartement identique au sien. Enfin, presque identique…
Mes impressions de lecture :
Avec « Coraline », Neil Gaiman a reçu de nombreux prix littéraires et a beaucoup été plébiscité. Ses romans jeunesse suivants font également l’unanimité, et il est devenu en quelques années une référence du genre. Pour ma part, je le lis pour la première fois avec ce livre.
Je n’ai d’emblée pas aimé le personnage de Coraline, ce qui a bien sûr impacté mon appréciation de l’histoire. J’ai trouvé la fillette sans réelle profondeur. Délaissée par ses parents occupés à travailler, incapable de s’amuser par elle-même, elle ouvre la porte interdite et doit en subir les conséquences, malgré les nombreuses recommandations et signes. Je n’ai tout simplement saisi ses motivations à un tel acte, si ce n’est pour tenter le diable et tromper son ennui. Je n’ai pas réussi à la cerner.
Par conséquent, ses actes et ses mésaventures m’ont peu importé. Heureusement, j’ai malgré tout réussi à apprécier l’originalité de l’univers créé par Neil Gaiman. Le monde parallèle dans lequel évolue l’héroïne est plein de dangers, d’étrangetés, de scènes cocasses, qui m’ont permis de me divertir en cours de lecture. Le reste de la trame reste sans surprise : une méchante manipulatrice, une quête pour sauver ses parents, trois fantômes et sa propre peau, un revirement de situation embarrassant… J’attendais beaucoup plus de cette lecture, qui m’a finalement un peu déçu.
Dans le cadre d’une lecture commune autour du thème d’Alice au pays des merveilles, j’ai pu observer les similitudes du roman avec celui de Lewis Caroll. Le couloir emprunté par Coraline n’est pas sans rappeler le terrier du lapin blanc, frontière irréelle et immatérielle (qui change d’ailleurs de longueur et d’atmosphère) avec le monde imaginaire. Tout comme Alice, Coraline flotte en permanence entre rêve et réalité, reflétant dans son aventure les malaises qui l’habitent : son sentiment d’abandon par ses parents, sa solitude dans une maison où elle vient d’emménager, sa soif d’aventure confrontée aux peurs d’une fillette. Dommage que je n’y aie pas retrouvé l’humour décalé du monde d’Alice…
En conclusion, un univers original mais une histoire qui ne m’a pas emballé : très complète sur certains points, un rien bâclée sur d’autres. L’ensemble manque un peu de "maturité", je trouve. J’ai toutefois pu apprécier les capacités de Neil Gaiman à créer un monde à part, talent que je compte bien continuer de découvrir dans d’autres de ses romans.
N’hésitez pas à lire les avis (souvent plus enthousiastes) des autres participants à la LC : pomm, Liyah, Zazou8888, Luna, Lynnae, Habitant of Sto, Bykiss, PetiteMarie, Gr3nouille2010, Marmotte, jelydragon, platinegirl, Marii
Ma note: