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1 septembre 2010

La Famille Lament (The Laments) - George Hagen

La_famille_Lament

L'histoire (Quatrième de couverture):

"Les Lament forment une tribu passablement excentrique et farouchement globe-trotteuse. Leur devise : « Un Lament voyage toujours ! ». Et tandis qu'Howard, le père spécialiste ès tuyauteries, rêve d'irriguer le Sahara et d'emmener toute sa petite famille en Afrique, Julia, sa femme, rebelle à l'éducation bourgeoise et artiste à ses heures, élève tant bien que mal ses trois petits diables. Sous la plume de George Hagen, comparé à John Irving et Jonathan Franzen, le destin des Lament est en marche: de la Rhodésie au New Jersey en passant par l'Angleterre et Bahreïn, ils n'auront de cesse de trouver un endroit où ils auraient enfin leur place."

 

Mes impressions de lecture:

C'est assez par hasard que j'ai découvert ce roman au Salon du Livre en début d'année, au milieu du stand des éditions 10/18. Ayant lu peu avant de bonnes critiques sur "Les Grandes Espérances du jeune Bedlam", du même auteur, c'est le nom de l'auteur qui a retenu mon attention. Et quand j'ai vu sur la quatrième de couverture que celui-ci était "comparé à John Irving", il est allé rejoindre mes autres acquisitions sous le bras. Il a patienté quelques mois dans ma PAL, le temps de bien mûrir, et s'est retrouvé être une de mes bonnes surprises de l'été.

Incontestablement, Hagen offre ici un style tout à fait Irving-ien, que j'affectionne particulièrement. C'est le destin d'une famille, au sein de laquelle on suit plus particulièrement le jeune Will. L'histoire commence à la naissance du jeune Will. Cet épisode m'a mis tout de suite en bouche de par son surréalisme et sa sordidité. Petit retour en arrière ensuite pour comprendre l'origine de Julia et Howard, parents de Will, puis l'histoire suit son cours, nous emmenant, le lecteur et les Lament, de ville en ville, avec le plus grand dépaysement.

Dans ce roman, l'auteur joue sur la fatalité des personnages, aux destins tracés malgré leur lutte pour en échapper (un sujet également cher à Irving!). Les destins des uns se tissent autour de celui des autres. Will a beau vouloir être différent de ses parents, de ses frères, essayer de les changer, éviter les mêmes erreurs, le conditionnement familial, consolidé par l'amour qu'il nourrit pour sa famille, fera qu'il est et restera un "Lament". Un peu floue comme analyse? C'est volontaire: il y a un secret derrière tout ça, que le lecteur connaît (et que je vous laisse découvrir), mais Will ne sait rien. Et cela n'est-il pas mieux ainsi?

Le style est moderne, sans prétention, mais sensiblement mordant et entraînant, avec ce qu'il faut d'humour pour faire lever un sourire régulièrement. Pas de temps mort, j'ai dévoré le roman rapidement, malgré ses près de 500 pages. Je ne sais trop comment décrire finalement cette écriture qui m'a totalement convaincu. J'ai trouvé dans ce roman exactement ce que je peux chercher en matière de roman américain contemporain, avec ce petit plus qui sait différencier cet auteur des autres.

 

quotes

Will était en train de réfléchir à ce problème lorsque, du coin de l'œil, il aperçut, de l'autre côté de la salle, un rictus féroce qui lui était adressé:

"J'peux te fout' sur la gueule", disait le rictus.

Il n'y avait rien, dans le passage de l'Évangile qui venait d'être lu, précisant que Jésus avait été obligé de supporter un imbécile bestial en rentrant chez lui après ses cours. Will essaya de s'imaginer Jésus en train de rouer de coup un gamin de ce style. Non, Jésus se serait tourné vers son père et lui aurait demandé conseil. Et qu'aurait dit Dieu le Père? "Tends l'autre joue"? Mais si le petit chieur avait continué ses agressions? Qu'est-ce qu'il aurait fallu pour que Dieu finisse par dire: "Fous une bonne raclée à ton ennemi, mon fils"? »

 

 

Vous l'aurez compris, j'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à découvrir cet auteur. Je n'en dirai pas plus sur ce roman que je vous invite à lire si, comme moi, vous êtes fan d'Irving, ou adorez simplement la littérature américaine contemporaine. Pour ma part, j'ai déjà ajouté à ma LAL d'autres œuvres de l'auteur.

 

Ma note:

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Commentaires
L
Je ne connais pas du tout l'auteur, je note ce livre dans ma LAL par curiosité :-)
L
Bonjour,<br /> C'est vrai que ce livre à l'air sympa.
N
Je ne connais pas cet auteur mais vu ce que tu en dis et les commentaires précédents, ça me tente bien ;)
D
C'est un livre que j'avais bien apprécie à sa lecture et que j'ai beaucoup partagé ensuite (un bon signe). Et je viens de la prêter à ma sœur qui l'a dévoré !!<br /> Bref, un très bon souvenir de lecture irvignien.<br /> Pas lu l'autre par contre...
C
J'avais découvert Hagen avec la famille Lament et ai enchainé sur les espérances du jeune Bedlam. Je partage ton avis sur cet auteur que j'ai beaucoup apprécié...
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